Quels sont les vaccins infantiles obligatoires ?

mer 05/09/2018 - 15:00

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Enfant vaccin
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L’Europe fait actuellement face à une importante et préoccupante recrudescence de rougeole : 41 000 personnes auraient été contaminées durant les six derniers mois.
Pour rappel, la rougeole est une maladie infectieuse extrêmement contagieuse, pouvant entraîner des complications d’ordre respiratoire, ou plus rarement neurologique.
La France compterait environ 1 000 cas, en grande majorité liés à une mauvaise couverture vaccinale de ce virus.

 

Une mauvaise couverture vaccinale de la rougeole en France

 

En effet, la vaccination contre la rougeole nécessite deux doses, qui ne sont administrées que chez 79% des nouveaux-nés selon Santé publique France, alors même qu’il faudrait atteindre les 95% pour pouvoir songer à une suppression de la maladie.

Cependant, depuis le 1er janvier 2018, le vaccin contre la rougeole est passé de « recommandé » à « obligatoire » : ce sont huit vaccins infantiles en tout qui sont venus rejoindre la liste.

 

Les vaccins infantiles obligatoires en France : pourquoi et depuis quand ?

 

Jusqu’au 31 décembre, les trois vaccins infantiles obligatoires en France étaient ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP).

Huit autres injections étaient recommandées :

  • Coqueluche
  • Rougeole
  • Oreillons
  • Rubéole
  • Hépatite B
  • Bactérie Haemophilus influenzae
  • Pneumocoque
  • Méningocoque

 

C’est depuis l’été 2017 que le gouvernement s’est fortement prononcé en faveur du caractère obligatoire de ces huit vaccins recommandés, devant le constat du retour d’épidémies de ces maladies, auxquelles des solutions ont pourtant été trouvées par le passé.

Pour les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018, il y a donc onze vaccinations obligatoires, regroupées pour certaines dans une même injection afin de limiter ces dernières.

 

Anti-vaccins : des arguments et des risques

 

Les anti-vaccins avancent plusieurs arguments, comme le fait d’empêcher le système immunitaire des nourrissons de faire ses propres armes, de le traumatiser avec une trop grande quantité d’injections, ou encore le fait d’injecter via les vaccins des adjuvants de type sels d’aluminium. En effet, une substance supplémentaire est indispensable pour permettre au corps de réagir à l’agent pathogène, présent en très faible quantité dans l’injection.

A ce dernier argument, Santé publique France explique que les sels d’aluminium sont les adjuvants les plus utilisés au monde depuis de nombreuses années, ce qui doit donner un recul suffisant pour prouver la sécurité des vaccins.

Jusqu’à la fin de l’année 2017, les parents qui refusaient de faire administrer à leurs nouveaux-nés les trois vaccins obligatoires s’exposaient à une amende, voire une peine de prison. Cependant, cette peine a aujourd’hui été supprimée, laissant aux anti-vaccins la possibilité de refuser les injections, contre l’impossibilité d’envoyer les enfants non-vaccinés à la crèche, à l’école ou au centre aéré, sans plus aucune clause d’exemption.

La Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, espère ainsi réussir à « rendre la confiance dans les vaccins ».

Il est donc important de savoir que les onze maladies protégées par ces vaccins sont toutes potentiellement mortelles et peuvent entraîner des complications, même plusieurs années après l’infection.

De plus, l’obligation de protection des enfants est maintenue, ce qui signifie qu’un enfant qui hériterait d’un handicap pour cause de non-vaccination aurait, selon Agnès Buzyn, « le droit de mettre en cause pénalement ses parents », la sanction pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

 

Une prise en charge à 100% des vaccins

 

Tous les vaccins bénéficieront d’une prise en charge à 65% par l’Assurance Maladie (excepté le ROR – Rougeole, Oreillons, Rubéole, qui continuera à être pris en charge à 100% jusqu’à 17 ans révolus), et à 35% par les complémentaires santé. Les personnes n’ayant pas de mutuelle pourront profiter de vaccins gratuits dans des centres de vaccination.

C’est pourquoi votre mutuelle Mutest vous rembourse tous les vaccins, même ceux qui ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale.